N'en déplaise à certains puristes, le calcul mental ne suffit plus une fois arrivé à un certain niveau d'études. La calculatrice scientifique, dès le collège, devient une alliée incontournable. Au moment de l'achat, il faut ainsi faire le bon choix, car ce soutien précieux pourrait être appelé à suivre les élèves tout au long de leur cursus.
Dans un monde idéal, fait de purs esprits, les élèves devraient être capables d'effectuer de tête une grande partie des calculs qui leur sont demandés, en particulier au collège. Mais cette exigence ne prend pas en compte la complexité accrue des exercices proposés qui intègrent des fonctions relativement élaborées dès la quatrième. Le choix d'une calculatrice scientifique intervient donc très tôt dans les études et celle-ci suivra vraisemblablement l'élève durant un cursus qui peut s'avérer très long. Le choix d'une telle alliée ne peut donc être laissé au hasard. Étant donné l'investissement initial qui peut dépasser la centaine d'euros, il convient de se projeter sur plusieurs années et de bien vérifier que le modèle retenu ne sera pas rapidement obsolète, notamment en termes de fonctions prises en charge.
Par exemple, pour le collège, il conviendra que la calculatrice sache gérer les fonctions mathématiques, trigonométriques, les calculs algébriques et les statistiques. C'est le cas de l'écrasante majorité des produits disponibles sur le marché. Au lycée, la calculatrice répondra peu ou prou aux mêmes besoins mais devra s'enrichir d'un affichage capable de présenter des graphiques de manière lisible. Ces modèles sont plus complexes à utiliser et il faut prévoir une période de prise en main d'au moins une année. Au-delà du lycée, les besoins augmentent encore si l'on suit un cursus mathématique (fonctions financières, expression des dérivées, équations non-linéaires, etc.) et sans doute est-il intéressant de miser assez tôt sur une calculatrice déjà prête pour le grand bain. C'est donc l'usage qui va, avant toute autre considération, commander l'achat et il faut bien cerner ses besoins avant de passer à la caisse.
Le bon calcul
Une fois ce travail préliminaire effectué, en découlera naturellement une certaine fourchette de prix. Une calculatrice scientifique de base, qui correspond bien aux besoins des collégiens et des lycéens, se trouve facilement entre 15 et 50 euros. C'est le plus souvent la présence de fonctionnalités graphiques qui fait grimper la note au-delà de 100 euros. Ce type de modèle se révèle pourtant particulièrement utile dans les filières scientifiques. Quitte à investir cette somme, autant choisir un écran couleur de bonne définition qui facilite grandement la lecture des graphiques. N'oubliez pas de vérifier que la communication est possible avec un ordinateur afin de rentrer des fonctions et misez sur un modèle qui dispose d'un bon espace de stockage. La calculatrice scientifique devient alors une compagne dont il faudra prendre le plus grand soin.
Il est ainsi conseillé d'acheter également une housse de protection robuste pour éviter toute rayure ou toute casse de l'écran. Le sac à dos d'un élève n'est pas un endroit très sûr pour du matériel fragile ! En ce qui concerne l'autonomie, les piles n'ont plus la cote et il vaut mieux se tourner vers un système qui se recharge via une prise USB. L'une des meilleures dans le domaine est la Texas Instrument TI-Nspire CX CAS, qui s'affiche tout de même à plus de 120 euros. Un modèle simple d'utilisation hautement recommandable est la Casio Graph 35 +E (90 euros) et son excellent rapport qualité/prix. Une autre Casio, la Graph 75 (80 euros) sera parfaite pour les filières techniques ou générales tandis que la HP50G, la reine de l'affichage 3D, survivra facilement aux études supérieures contre un investissement important (300 euros). Enfin, avant tout achat, il convient de vérifier que la calculatrice possède un mode « examen » qui interdit l'accès à sa mémoire, afin qu'elle soit autorisée pendant les épreuves officielles tels que le baccalauréat.